Château Cornélie

Janvier bien chargé :

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janvier 2008 à 09:54:09


Les quelques jours qui suivent le nouvel an servent, en général, à se mettre un peu au vert (après les excès), à préparer les bonnes résolutions (que l’on ne tient pas souvent) et à préparer les projets.

 

Difficile pour moi, même impossible mise au vert, quoi que, j’ai passé toutes les fêtes dans mes vignes, il ne manquait que les feuilles. Les résolutions et projets sont tellement nombreux qu’il me faudra surement des journées de 20 heures pour les réaliser tous.

 

Mais les travaux dans tout ça, on dit souvent, on taille, tranquille, on peut prendre le temps de bien faire les choses, c’est le mois de la taille et pas d’autre chose. J’voudrai ben ouin, ouin ouin…

 

Petite revue en détail des différentes occupations :

 

1) J’ai commencé d’abord par refaire le palissage de 2 parcelles (50 ares) (photo 1) où j’ai tout changé tellement y’en avait besoin : arracher les vieux piquets, les amarres et remettre tout à neuf ne prends pas tant de temps que ça sauf quand on a un sous-sol argilo-calcaire… ou plutôt calcaire-argileux (photo 2). Impossible de mettre des piquets quand on s’aperçoit que le rocher n’est qu’à 20 cm. On n’a plus que la bonne barre à mine pour essayer de faire un chemin et une personne patiente pour m’aligner (heu les piquets bien sur) et faut que ce soit droit… (photo 3)

 

Sur une autre parcelle j’ai refait tout les bouts de rangs (piquets et amarres), quand les bouts tiennent, le rang est mieux protégé (photos 4 et 5)

 

2) Puis bien sur, j’ai taillé, un peu moins que d’habitude avec les piquets à planter. J’y passe plus de temps car durant l’année dernière, les pieds, où j’ai laissé des bois pour faire des rajeunissements, demandent plus de soins. Certains pieds étant bien haut, je les rabaisse pour avoir une hauteur de  feuillage plus haute et les raisins sensiblement tous à la même hauteur pour faciliter les traitements localisés.

 

Vous avez sur la photo 6 un pied trop haut avec le bois nécessaire pour rétablir la hauteur logique que je recherche, et sur la 7ème sa nouvelle forme. Sur certaines parcelles, surtout avec le Merlot où il est plus facile d’avoir des épampres, j’ai procédé à beaucoup de coupe (photo 8).

La pratique de la taille se fait à l’aide d’un sécateur électrique avec lequel je fais la préparation, je descends les sarments en même temps.  Puis je repasse avec le sécateur manuel pour nettoyer les astes et laisser les bourgeons nécessaires pour une production normale et pas excessive (2 astes à 3 bourgeons sans retour). Il faut ensuite passer avec le broyeur si on veut s’en servir pour le sol ou alors les bruler à la brouette.

 

3) Un autre grand chantier, préparer les complantations. Un complant étant un jeune pied que l’on remplace  là où il y en avait un de mort. J’ai passé 2 belles journées avec une tarière, à faire des trous pour enlever le maximum de racines. Puis je mets un peux d’engrais pour aider le plant à trouver une nourriture équilibrée qui va aider son démarrage. Ensuite on place un tuteur, qu’il faut aligner bien sur, on aime que ce soit droit et j’y reviendrai en Mars pour faire la mise en terre (quand les gelées seront passées)

 

Cette année, une grosse complantation pour ma petite propriété, puisque j’ai prévu 1000 complants. On reverra cela dans 2 mois.

 

4) La commercialisation et tout ce qui  s’y rapporte prend aussi beaucoup de temps :

 Il faut avoir des stocks de vin mis en caisses, prêt à partir. J’ai donc fait une palette de caisses de 6 pour Cornélie 2005 (hé hé c’est le seul millésime, pour l’instant…) pour en avoir en stock, la 1ère palette étant presque vide. Je prévois de faire des caisses de 12 (150 achetées à la caisserie et rentrées au chai), car l’avance diminue vite mais on fera cela début Février.

 

J’ai surtout eu beaucoup de contact pour le dernier naît, 1er vin sorti du millésime 2006, Amabilis Vinea, Le Vin de l’Amitié. Entre les différents fabricants pour l’habillage, la réception de chaque marchandise, les contacts avec des professionnels, les différentes dégustations qui me servent à mieux définir et apprécier la qualité du produit fini (y’en a encore…et heureusement pour comprendre ce qui va, ok, mais aussi et surtout ce qui ne va pas, les avis comptent tous).

 

Vient s’ajouter à ceci, les présentations à des dégustations « officielles » où beaucoup de documents sont à fournir afin de renseigner les dégustateurs.

 

Pour finir dans ce domaine, il faut rajouter tous les contacts téléphoniques, par mails, par courriers, les visites pour chercher de nouveaux marchés (revendeurs), le genre « fidèle » qui saura mettre en valeur mes produits sur le long terme. Je ne recherche pas un « coup » juste pour un business (ou juste pour le fric) imprécis qui ne cherche pas la durée. La fidélité des consommateurs passe avant tout par des gens compétents qui savent trouver le style de partenariat qui garantie un suivi sérieux et efficace.

 

5) Et le chai dans tout ça. Les températures très froides de Novembre et Décembre ne m’ont pas permit de finir toutes mes malos. Rien de grave, il suffit juste de faire attention, malgré mon désir de les voir terminées. Ne reste que 2 ou 3 petits lots avant de faire la dégustation d’assemblage. Voilà ce qui arrive quand on n’est pas encore tout à fait bien équipé. Vivement le déménagement…..

 

6) Justement sur ce dernier point, les différents achats de terrains sont en cours et d’ici 2 mois on sera enfin chez nous. Viendra alors très vite les premiers travaux, installation des réseaux EDF, Eau, téléphone, chemin d’accès et bâtiments viticoles pour débuter.

J’ai déjà commencé à réfléchir sur la disposition des bâtiments et à l’aide d’amis on a commencé les plans (pfff quel travail…). Travail titanesque à réaliser sur le courant de l’année, le plus dur sera de trouver les ressources nécessaires pour mener de front deux emplois….

 

 

Au mois prochain pour la suite des travaux

 

 

 

 

 

 

 



Galerie photos

photo 2

photo 2

photo 3

photo 3

photo 4

photo 4

photo 5

photo 5

photo 6

photo 6

photo 7

photo 7

photo 8

photo 8



3 commentaire(s)

fred le poivrot | 01.02.2008 - 22:13:45

salut pat dis moi il est balèze ton tire-bouchon en photo 4
avec ce que tu écluses, tu m'étonnes

Bichoune | 30.01.2008 - 22:37:55

Un vigneron, comme son nom l'indique, s'occupe de ses vignes. Lui, il les aime, il les bichone, et va finir par un lumbago !
Perfectionniste comme un certain grand père du même nom, qui, rappelle-toi, était réputé pour son amour du travail bien fait, et la qualité exceptionnelle de son vin.  Voilà, c'est dans les gênes, c'est tout simple ! 
Bravo, et bonne continuation dans tes projets qui te portent .
A bientôt pour la suite des événements et surtout bon courage !

FGsuperfred | 28.01.2008 - 19:56:20

de quoi t'occuper...



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